histoire du collège

Louis Bonnemaille (1925-1944)

LA VOLONTE D’APPRENDRE

1931 (6 ans)

Il entre à l’école communale d’Uzelle, faisant le trajet à pied.

1937 (12 ans)

Il passe avec succès son certificat d’études primaires et le concours pour l’obtention d’une bourse (il est orphelin de père). Il entre au cours complémentaire à l’Isle-sur-le-Doubs.

1941 (16 ans)

Il obtient son brevet élémentaire. Durant les vacances, il étudie l’allemand et l’anglais pour pouvoir entrer en seconde au collège Cuvier à Montbéliard.

1942 (17 ans)

Pour gagner une année, il se présente individuellement au bac au mois d’octobre. Il travaille seul le programme de l’année de première durant les vacances. Il réussit l’examen.

1943 (18 ans)

En février, il doit quitter le collège car ses fonctions dans la Résistance nécessitent déplacements et disponibilité. Mais il travaille ses cours dans ses moments libres et souvent la nuit. En juin, il se présente, encore seul, pour la seconde partie du bac et il l’obtient. En octobre, il entre comme interne au lycée Louis-le-Grand à Paris pour y préparer l’entrée à l’Ecole coloniale. Il apprend les arrestations qui sont survenues dans le Doubs et qui compromettent gravement l’avenir de la Résistance. Il quitte alors le lycée et revient au pays.

1945 (20 ans)

C’est le ministre de l’Education Nationale qui, sur demande de l’Inspecteur d’Académie du Doubs, propose Louis Bonnemaille pour la médaille de la Résistance française. Son nom figue sur la plaque qui, au lycée Louis-le-Grand, est dédiée aux anciens élèves « morts pour la France ».

UN GRAND RESISTANT

1942 (17 ans)

Sa volonté d’entrer en Résistance s’affirme avec l’influence de ses maîtres et éducateurs.

1943 (18 ans)

- Février : à Montbéliard, le mouvement, « Organisation civile et militaire » se structure. Louis Bonnemaille en devient pratiquement le permanent, secondant le chef, désigné pour le recrutement et l’organisation, l’aide aux réfractaires du STO, l’aide aux évadés alliés, prisonniers, aviateurs, la préparation des parachutages.

- Juillet : le chef de l’OCM, l’abbé Schwander, est arrêté. Il meurt dans le train qui le conduit en déportation.

- Octobre : son successeur, Roger Fouillette, directeur d’école à Seloncourt, est arrêté avec de nombreux autres résistants. Apprenant cela, Louis décide de revenir dans le Doubs se mettre à nouveau au service de la Résistance.

1944 (19 ans)

- Louis Bonnemaille est affecté au Bureau des opérations aériennes, service de la France libre, qui est chargé de procurer moyens et armes aux combattants de l’intérieur.

- Avril : son activité, l’arrestation d’un radio qui de Mancenans correspond avec Londres, le fait repérer par la Gestapo. Sa mère est arrêtée, elle sera relâchée. Etant trop recherché par l’ennemi, il est muté en Bourgogne pour y effectuer la même mission.

- Au retour d’un parachutage, Louis Bonnemaille est arrêté par les nazis et sera exécuté à Puits le 2 septembre 1944.

Un monument a été érigé sur le lieu où il est MORT POUR LA FRANCE (sa dépouille fut ramenée en 1945 dans le cimetière de Fontaine-les-Clerval où il repose).

collège

Partager cet article